Les vérités de Jérémy Sinzelle sur son départ du RCT en 2012
Les vérités de Jérémy Sinzelle sur son départ du RCT en 2012
1 août 2022 - 9:24
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Le trois-quarts polyvalent Jérémy Sinzelle s’est engagé en faveur du Rugby Club Toulonnais pour les trois prochaines saisons, soit jusqu’au mois de juin 2025.
Formé à Toulon, ce-dernier avait quitté les bords de la Rade il y a 10 ans, en 2012, afin de rejoindre le Stade-Français Paris.
Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, Jérémy Sinzelle a expliqué la raison de son départ du RCT en 2012.
Il explique qu’avec l’arrivée de Bernard Laporte, son temps de jeu avait fondu comme neige au soleil. Extrait:
« Avec Philippe Saint-André tout se passait bien. J’avais pas mal de temps d enjeu étant jeune. Mais Bernard Laporte est arrivé en 2011 avec d’énormes joueurs et c’est devenu compliqué pour moi. Je manquais de temps de jeu et je pense qu’il était important de m’en aller. »
Il ne le cache pas : quitter son club formateur a été un crève-cœur, surtout lorsque celui-ci a ensuite enchaîné les succès. Extrait:
« Quand tu pars en 2012 et que le club rafle tout dans la foulée, c’est dur. Cependant, je suis convaincu que ça m’a permis de l’aguerrir en tant qu’homme et sportif. Cela m’a permis de couper le cordon. Je n’ai pas pris ce départ comme un échec mais c’est évident que ne pas faire partie des mecs qui ont gagné à Toulon décuple ma détermination aujourd’hui. »
C’est alors qu’il décidé de s’engager en faveur du Stade-Français. Il explique pourquoi il a choisi Paris pour relancer sa carrière. Extrait:
« Parce que Michael Cheika, alors entraîneur, me fait venir. Sauf qu’il part dans la foulée. Le projet était un peu ambigu mais finalement, ça s’est parfaitement passé. L’aventure a été fantastique. Et ce qui a permis le coup de cœur, ce sont les anciens qui m’ont pris en main. Je pense à Julien Dupuy, Sergio Parisse, Pierre Rabadan, Pascal Papé… Quand des mecs comme ça te prennent sous leurs ailes alors que tu as 20 ans, tu te dis que c’est énorme.
Étais-je demandeur ? Je n’étais pas trop timide. Je posais des questions. J’aimais bien être à la page, pour éviter d’être perdu sur le terrain. J’avais 22 ans, ce n’était pas le moment qu’on se dise : « Lui, il ne comprend rien, on ne peut pas compter sur lui ». C’est difficile de sortir du lot à 20 ans. »
Après cinq saisons passées à Paris, il décide de rejoindre le Stade Rochelais en 2017. Extrait:
« J’ai eu la chance de remporter le Brennus en 2015 et la Challenge Cup en 2017, mais on pouvait ressentir que le club était à la fin d’un cycle. Que ce soit au niveau des joueurs ou des dirigeants, puisque Thomas Savare, alors président, se retirait. Le projet qui nous a menés à ces trophées se bouclait et on devait aller de l’avant. Moi, j’avais 27 ans, Patrice Collazo et Xavier Garbajosa étaient à la tête de La Rochelle, le club montait en puissance et voulait jouer le top 6 de manière pérenne. Le discours me plaisait, était ambitieux et je sentais que c’était le bon moment. »
Il avoue avoir connu quelques saisons délicates avec le Stade Rochelais. Extrait:
« Sur un plan personne, j’ai connu trois années difficiles au niveau de l’adaptation. J’avais du mal à repartir sur un nouveau groupe après mes années Parisiennes. Le fonctionnement n’était plus le même, il a fallu trouver sa place. Puis sportivement, nous avons connu des défaites importantes. On commençait à nous comparer au nouveau Clermont, donc le groupe s’est replié, a fait le dos rond. Puis finalement, ce titre Européen obtenu en mai dernier nous a permis de comprendre que ce que nous avions mis en place ces dernières années prenait enfin sens. »
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